dimanche 29 avril 2012

CRITIQUE DE LEVIATHAN LA NUIT DE LIONEL DAVOUST AUX EDITIONS DON QUICHOTTE

Plusieurs heures après avoir été aspiré dans les eaux glaciales de l Antarctique, le corps de Michael Petersen, le chercheur en biologie marine de Léviathan, est inopinément découvert, échoué sur une grève, par les employés de la base polaire. Contre toute attente, le naufragé a survécu, mais il semble plongé dans un profond coma. Le verdict des médecins est aussi troublant qu énigmatique : Michael Petersen est en train de rêver. Une autre circonstance défie l entendement : une troupe d orques, non loin du rivage, paraît veiller sur le miraculé.

Ces faits inexplicables ont manifestement un sens précis pour le Comité, dont la surveillance s exerce sans relâche autour de l innocent chercheur. Les agents de la puissante organisation secrète s empressent pour tirer Michael de sa léthargie peuplée de visions, et le réinstaller au centre de son petit monde familier. Pourquoi tant de prévenance envers un modeste père de famille, chez ceux qui se targuent d ignorer l altruisme ? Et quelle corrélation faut-il établir entre les rêves de Michael et les tentatives d homicide qui ciblent subitement, les uns après les autres, les membres de son entourage ?

Alors que Masha, initiatrice de la quête dans Léviathan, engage désormais une partie défensive dans son rôle d épouse, le FBI s invite dans le Jeu en la personne d Andrew Leon. Tout semble désigner Michael, à la personnalité notoirement fragile et clivée, comme l auteur des crimes en série qui visent son cercle familial. Mais l enquêteur, en mathématicien que l invisible n effraie pas, entrevoit une autre hypothèse, capable de faire vaciller même un esprit aussi solide que le sien. D autant qu elle rejoint les données produites par un système de mesure des manifestations de l énergie mentale, dont il est le génial concepteur.

CRITIQUE:
Lionel Davoust se surpasse dans ce deuxième volet avec l’arrivée de nouveaux personnages qui sont énigmatiques et attachants a la fois. Ce livre est charismatique a l’égal de son casting des héros en Présence…
Léviathan « LA NUIT » est sombre et dense avec des scènes d’action a couper le souffle…
EN CONCLUSION: VIVEMENT LA SUITE ET FIN DU ROMAN EN 2013.

mercredi 25 avril 2012

L'INTERPRETATION DES PEURS DE WULF DORN AUX EDITIONS DU CHERCHE MIDI

Dans la lignée de L’Analyste, un thriller psychologique d’une rare intensité, par le nouveau maître allemand du suspense.



Psychiatre de talent, Ellen Roth reçoit en consultation dans la clinique où elle travaille une femme en état de choc, qui lui confie être harcelée par un homme, sur lequel elle refuse de donner le moindre détail. Serait-elle en proie à un délire de persécution ? Ellen n’a pas le temps d’en apprendre plus : à peine internée, l’inconnue disparaît.
Quelques jours plus tard, un mystérieux individu agresse Ellen et lui lance un macabre défi : elle a quarante-huit heures pour découvrir qui il est et les raisons qui le poussent à s’en prendre à elle, sans quoi la patiente disparue mourra.
C’est le début d’une course contre la montre pour Ellen, confrontée à la paranoïa, la peur et la violence. Bien vite, elle se retrouve isolée de tous, ne pouvant compter sur personne. Et avec très peu de temps pour découvrir ce qui, dans sa vie et celle de ses proches, peut motiver cet inconnu qui semble en savoir très long sur elle.


Avec ce premier roman d’une intensité psychologique exceptionnelle, Wulf Dorn nous entraîne dans les abîmes de l’âme humaine, jouant avec les peurs primitives qui peuplent l’inconscient. Il explore la frontière trouble entre névrose et normalité avec une grande finesse et un réalisme rare dû à une longue fréquentation des hôpitaux psychiatriques en tant qu’assistant social. C’est ainsi qu’il rend presque palpables l’oppression et le malaise psychique d’une héroïne prise dans un engrenage infernal.

dimanche 15 avril 2012

RED GRASS RIVER DE JAMES CARLOS BLAKE AUX EDITIONS RIVAGES

Sud de la Floride, début du XXe siècle. À l’abri des forêts marécageuses des Everglades, John Ashley, âme du gang familial et héros populaire, mène une existence flamboyante de bandit de grand chemin, trafiquant d’alcool et braqueur de banques. De séjours en prison en évasions rocambolesques, d’exils forcés en raids téméraires, de règlements de comptes en conquêtes féminines, il devient la véritable légende vivante de cette région encore très sauvage mais en plein boom qui, à bien des égards, rappelle le Far West à ses plus belles heures. Le shérif Bobby Baker, homme dur et amer qui a perdu une jambe et dont John a ravi la fiancée, a juré sa perte. Alors que, à l’image des marais impénétrables devant la progression des villes nouvelles, le vieux monde des Indiens et des pistoleros recule, leur affrontement prend des proportions grandioses.
Avec la Prohibition, le gang Ashley voit l’opportunité de se développer comme jamais. Mais pendant que John, retranché dans les marécages, vit une grande histoire d’amour, que son père lutte contre les forces de l’ordre et l’invasion de mafieux plus structurés venus du Nord, Bobby Baker fourbit ses armes pour un affrontement final en forme de tragédie grecque.

VERITE DE PETER TEMPLE AUX EDITIONS RIVAGES

Vérité a reçu le Miles Franklin Award,
la plus importante distinction littéraire australienne.
Pour la 1ère fois, cet équivalent de notre prix Goncourt est remis à un roman noir.
Vu l’ampleur de la fresque brossée ici par Temple qui capte superbement le désarroi de nos sociétés en crise, ce livre pourrait s’appeler « la vérité sur notre époque ».
Alors que Melbourne vit un été caniculaire, que des incendies se sont déclarés et que le feu est aux portes de la ville, le commissaire Stephen Villani est appelé sur une scène de crime dans les beaux quartiers ; une jeune femme a été retrouvée sans vie dans un appartement de grand luxe. La morte le trouble profondément, lui faisant penser à sa fille Lizzie, adolescente en rébellion qui a fugué en compagnie d’un dealer. Villani se sent coupable de l’avoir négligée.
Aux antipodes de ce crime, son équipe se rend dans une banlieue sordide après la découverte macabre dans un hangar de trois cadavres d’hommes atrocement torturés. Deux enquêtes qui s’entrecroisent et se mêlent au souvenir d’autres affaires.
Melbourne devient ici un patchwork d’extrêmes : soirées chics pour privilégiés, planques sinistres de la pègre, bureaux de la police, collines où progresse le feu. Villani passe d’un monde à l’autre avec la tentation de vouloir tout maîtriser, mais se rend compte que les enjeux le dépassent.
Une écriture typiquement hard-boiled, précise, laconique et même souvent elliptique qui donne son rythme particulier à ce roman tendu à l’extrême. La brutalité du réel, une profonde réflexion sur le mal, l’échec et la corruption. Mais c’est aussi un roman dans lequel le protagoniste se demande avec angoisse qui est sa vraie famille : son père, ancien mercenaire au Vietnam, son épouse absente, sa fille fugueuse, ou bien ses collègues, voire les criminels qu’il côtoie ?

PROFANATION DE JUSSI ADLER OLSEN AUX EDITIONS ALBIN MICHEL

Véritable phénomène d’édition dans les pays où il a été publié, Miséricorde, le premier roman du Danois Jussi Adler Olsen, s’est imposé en France comme la découverte scandinave de 2011. Profanation, le deuxième tome de la série, ne décevra pas les fans du tandem atypique et attachant que forment le cynique inspecteur Carl Mørck et son mystérieux assistant syrien, Assad.
Sur le bureau de Mørck, le dossier d’un double meurtre impliquant une bande de fils de famille, innocentée par les aveux « spontanés » de l’assassin. Mais très vite l’inspecteur s’aperçoit que l’affaire, hâtivement bouclée, comportait des zones d’ombre. Quel rôle ont vraiment joué, il y a vingt ans, trois des hommes les plus puissants du Danemark ?
Cercles très fermés des milieux d’affaires, corruption au plus haut niveau, secrets nauséabonds de la grande bourgeoisie…
Adler Olsen mêle à la perfection suspense implacable et regard acerbe sur son pays.

LES ENFANTS DE LA PARANOIA DE TREVOR SHANE AUX EDITION MICHEL LAFON

Règle un : on ne tue pas les innocents
Règle deux : on ne tue pas les ennemis de moins de 18 ans
Depuis des siècles une guerre clandestine, ignorée du commun des mortels, oppose deux anciens clans qui se déchirent au nom du Bien et du Mal. Des deux côtés : des assassins endoctrinés et entraînés dès leur plus tendre enfance à haïr et détruire le camp adverse. Artistes de la dissimulation, ils maquillent leurs meurtres en actes de violences aléatoires : des affaires qui curieusement ne sont jamais résolues.
Joseph, vingt ans, est l’un de ces tueurs d’élite. Plongé dans la brutalité depuis sa naissance, il ne connaît qu’une réalité : tuer ou être tué. Mais lors d’une réunion dans le New Jersey, il tombe dans une embuscade tendue par l’ennemi. Échappant de peu à ce piège mortel, Joseph se réfugie à Montréal où il rencontre Maria, une jeune innocente de seize ans. Pour la première fois, son esprit froid et impitoyable chancelle. S’il veut sauver la femme qu’il aime, il doit abandonner la vie qu’il a toujours connue et les gens qui ont combattu à son côté. Osera-t-il transgresser les règles et protéger une autre vie que la sienne ? Une seule vérité demeure : le premier à tuer est le dernier à survivre.
Toutes les guerres ont des règles.
Si vous les enfreignez, vous devenez la cible.

DE PEUR QUE LES TENEBRES NE TOMBE DE CHARLES MACLEAN AUX EDITIONS PRESSES DE LA CITE

Martin Gregory mène une existence banale dans une banlieue new-yorkaise avec sa femme et leurs deux chiens qu’ils adorent. Un jour, il commet un acte atroce et inexplicable qui n’a, lui, rien de banal.
Après ce coup de folie, Martin accepte de se soumettre à une analyse. De séance en séance, il plonge au plus profond de son âme pour découvrir qu’il n’a rien de l’homme ordinaire qu’il croyait être. Martin n’est pas habité par une mais par plusieurs personnalités qui manœuvrent diaboliquement sa vie à son insu.
Publié dans les années 1980 aux Presses de la Cité sous le titre Le Guetteur, ce roman culte longtemps indisponible a rendu insomniaque plusieurs générations de lecteurs.

dimanche 8 avril 2012

LE SANG DU DESERT D'ALICIA GASPAR DE ALBA AUX EDITIONS PRESSES DE LA CITE

Ivon revient à El Paso, où elle est née, afin d’adopter avec sa compagne le bébé de Cecilia, une jeune Mexicaine. Avant même qu’elle puisse les rencontrer, Cecilia et l’enfant sont assassinés avec sauvagerie. Horrifiée, Ivon découvre alors l’existence misérable de ces ouvrières que les industriels américains exploitent à deux pas de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Mais sa curiosité déplaît aux truands locaux, et Irene, sa sœur âgée de seize ans, est enlevée. Si Ivon ne fait rien, Irene ne sera bientôt plus qu’un corps mutilé et abandonné dans le désert. Pour la sauver, Ivon doit affronter seule les tueurs, les flics corrompus et la loi du silence.

LA MAUVAISE ELEVE DE ALESSIA GAZZOLA AUX EDITIONS PRESSES DE LA CITE

Etudiante en médecine légale et fashion victim, Alice Allevi est une jeune femme dynamique et pleine d’ambition qui n’échappe pourtant pas au cliché de l’élève attirée par son professeur. Quand ce dernier, Claudio, l’invite un soir à l’accompagner sur une scène de crime, Alice jubile de pouvoir enfin montrer de quoi elle est capable. Quelle n’est pas sa surprise de découvrir que la victime n’est autre que la jeune fille rencontrée la veille dans une boutique de vêtements branchée. Troublée par cette coïncidence, Alice ne peut s’empêcher de se mêler de l’enquête…

Savant mélange de Kay Scarpetta et de Bridget Jones, déjà un phénomène en Italie, où ses aventures ont séduit plus de 70 000 lecteurs !

SEULS LES INNOCENTS N'ONT PAS D'ALIBI DE GEORGIO FALETTI AUX EDITIONS ROBERT LAFFONT

Au volant de son Austin Mini, il Francesco Marcona, alias Bravo, écume chaque nuit tout ce que le Milan de la fin des années 1970 compte de lieux interlopes, autant pour y prendre du bon temps que pour y faire prospérer ses affaires. Son créneau ? Le commerce des femmes. « Proxénète haut de gamme », Bravo gère au mieux les intérêts de ses protégées en les mettant en relation avec des hommes riches en quête d’aventures sexuelles. D’aventures sexuelles, Bravo, lui, n’a plus guère le loisir d’en avoir depuis qu’il a été châtié au couteau de ses attributs virils… Mais lorsque le hasard place sur sa route Carla, prête à vendre ses charmes, Bravo tombe éperdument amoureux. Un coup de foudre, bientôt suivi de coups de feu, qui pourraient bien lui faire perdre ce qui lui reste de peau. Dans le sillage de Bravo, et au terme d’un suspense haletant, Giorgio Faletti, nous conduit au cœur des ténèbres des années de plomb italiennes marquées au fer rouge par l’ultraviolence terroriste.